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2025-12-16- « rapport financier reçu » : simple formalité ou véritable contrôle ?

👉Dit autrement : « rapport financier reçu » : simple formalité ou véritable contrôle ?

Chaque fin d’année, fondations, fonds de dotation et autres organismes financeurs réunissent leurs conseils d’administration pour décider des aides à attribuer.

La sélection repose sur des dossiers structurés, argumentés, évalués au regard des actions proposées.
Jusque-là, rien à redire.

💥Mais après l’octroi ?
Commence le suivi, souvent réduit à la réception d’un rapport financier ou d’un compte rendu que l’on classe, parfois sans analyse approfondie.

🔴Quelles diligences doivent alors être réellement mises en œuvre ?
Le suivi doit être documenté, analysé et rapproché de l’exécution effective du projet.

Les informations attendues ne se limitent pas à un document (très/trop) synthétique : elles doivent décrire les actions réalisées, comprendre des données qualitatives, l’impact prévu vs constaté, et être accompagnées de données financières justifiées.

Eléments indispensables à collecter :
- Comptes annuels de l’organisme bénéficiaire ;
- Compte rendu financier par projet soutenu (ressources/dépenses) selon un format standardisé ;
- Pièces justificatives ;
- Certificat d’authenticité des données communiquées.

Un simple contrôle « reçu / non reçu » est clairement insuffisant ❌.

Le contenu doit faire l’objet d’un véritable examen, avec vérification de la cohérence et de la concordance des données financières et d’activité, y compris d’un exercice sur l’autre.

Se limiter aux seuls comptes annuels prive le financeur de toute visibilité sur l’utilisation réelle des fonds affectés au projet.

🔎 Analyse par projet : un enjeu clé !
Elle permet évidemment de s’assurer des dépenses effectuées.

Et aussi de repérer les sous-exécutions et les fonds non consommés. Dans ce cas, la reconduction automatique des aides interroge :
- Avenant pour finaliser l’action précédente ?
- Minoration de l’aide lors du renouvellement ?

Si l’entité soutenue dispose d’un suivi analytique, la vérification de l’existence d’un reliquat s’en trouve facilitée.

Ne pas contrôler, c’est financer à l’aveugle.

Par ailleurs, les conventions-types comprennent généralement une clause de « droit d’audit ».

Dans les faits, elle est peu exercée : manque de ressources internes et/ou de culture du contrôle, voire parfois crainte de « froisser » le bénéficiaire.

Pourtant, pour les projets les plus significatifs, la réalisation d’audits de projet externalisés est possible.

Bref, le reporting devrait être au niveau d’exigence de la sélection initiale.✅

À défaut, les critiques souvent adressées aux acteurs publics (suivi insuffisant, gaspillage perçu des subventions) peuvent tout aussi bien s’appliquer au secteur privé.

📢L’enjeu n’est pas d’alourdir, mais de faire ce que l’on écrit et vérifier ce que l’on finance !
Les outils existent, les procédures aussi : seule compte la rigueur mise en œuvre.

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